Niépce correspondance et papiers
788 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS M r . le Marquis de Stafford 1 , Cleveland Row. Sir John Leicester 6 , Hill-Street, Berkeley-Square. M r . T. Hope 2 , Duchess-Street. M r . le Comte Grosvenor, Upper Grosvenor-Street. M r . Baring 3 , Piccadilly. M r . T. Anderson, Spring-Gardens. M r . J. Harman, Finsbury-Square. M r . le Duc de Devonshire 7 , dans Piccadilly. Lord Radstock 4 , Porteland-Place. M r . le Comte d’Ashburnham, Dover-Street. M r . W. Fawke 5 , Grosvenor-Place. Sir G. Beaumont 8 , Grosvenor-Square. 1824 1829 Des débuts de la photographie jusqu’à l’association avec Daguerre 1. George Granville Leveson-Gower, duc de Sutherland (1758-1833). A la mort de son père, le 26 octobre 1803, il devint marquis de Stafford. Protecteur des arts, probablement sous l’influence de sa femme, Elisabeth Sutherland, elle-même aquarelliste de très grand talent. Propriétaire d’une collection de tableaux sans rivale, il fut l’un des premiers à Londres à ouvrir sa porte au public (D.N.B). 2. Thomas Hope (1769-1831). Célèbre collectionneur d’antiquités qui, en 1807, publia Household Furniture and Interior Decoration (B.GA. ). 3. Vraisemblablement Alexander Baring (1774-1848). Financier et homme d’Etat. Comme plusieurs autres membres de sa famille, il encouragea l’art, et constitua une magnifique collection de tableaux. Il fut l’un des administrateurs du British Museum et de la National Gallery (D.N.B.). 4. Il pourrait s’agir du vice-amiral George Granville Waldegrave, second baron Radstock (1786-1857). En 1823, Lord Radstock avait épousé Esther Caroline, la plus jeune fille de John Puget, l’un des directeurs de la Banque d’Angleterre. Il avait une collection de livres et de brochures traitant d’histoire maritime. 5. Nous ne pouvons affirmer qu’il s’agisse de Walter Ramsden Fawkes ; ce dernier laissa une grande famille sur laquelle nous n’avons pu nous procurer aucun renseignement. Né en 1769, Fawkes mourut le 24 octobre 1825. Intellectuel aux dons variés, écrivain cultivé, il fut par-dessus tout un grand amateur et protecteur des beaux-arts. On se souvient surtout de lui comme l’ami intime et l’un des premiers protecteurs de Turner (D.N.B.). 6. Sir John Fleming Leicester. Né en 1762, mort le 18 juin 1827. Son père, protecteur de plusieurs artistes connus, avait fait construire à Tabley une belle demeure où il mettait les tableaux de ses peintres favoris. John Fleming lui-même apprit l’art du dessin avec Marras, Thomas Vivares (le fils de Francis Vivares le gra- veur), et en dernier avec Paul Sandby. Sans être parfaitement aboutis, nombre de ses croquis, principale- ment des paysages, ainsi que quelques huiles, sont d’une grande valeur. Il exécuta une suite de lithogra- phies, à partir de ses propres dessins de paysages, oiseaux, poissons, etc. Leicester décida de consacrer sa fortune et son énergie à promouvoir une école anglaise de peinture et de sculpture. Progressivement, la galerie de sa résidence londonienne de Hill Street, Berkeley Square, s’enrichit de nombreuses toiles repré- sentatives de l’art britannique, et à partir d’avril 1818, le public fut fréquemment admis à y admirer sa col- lection. Leicester était en outre passionné de musique et d’histoire naturelle. A noter encore qu’il était l’un des meilleurs pistolets du temps (D.N.B.). 7. William George Spencer Cavendish, sixième duc de Devonshire (1790-1858). Il hérita du duché peu après sa majorité et prit place à la Chambre des Lords. Grand amateur de littérature. Devenu conseiller privé le 30 avril 1827, fait chevalier de l’ordre de la Jarretière le 10 mai suivant, il exerça les fonctions de chambel- lan de la maison de George IV du 5 mai 1827 au 18 février 1828. Plus encore que sa collection de tableaux, celle de ses pièces et médailles était célèbre ; on dit qu’elle lui avait coûté plus de 50.000 livres (D.N.B.). 8. Sir George Howland Beaumont. Né en 1753, il mourut le 7 février 1827. Connaisseur d’art, mécène et peintre paysagiste. Dès sa jeunesse, il manifesta son goût pour la littérature et les beaux-arts, et cultiva la société des poètes et des peintres. Entré au Parlement en 1790, il en fut membre jusqu’en 1796. Sa position sociale, sa fortune et sa culture firent de lui un arbitre du bon goût. A ces qualités, s’ajoutait beaucoup de charme personnel. En 1800, avec l’aide de l’architecte Dance, Sir George entreprit la reconstruction du châ- teau de Coleorton. On y rencontrait Reynolds, son ami intime, Wordworth qui y composa plusieurs de ses œuvres ; c’est également sous son toit que Walter Scott rencontra Humphry Davy, Samuel Rogers et Byron. Collectionneur d’œuvres d’art, il commença d’abord par des dessins d’artistes anglais, et y ajouta petit à petit, avec un jugement sûr, une magnifique mais petite collection d’huiles de maîtres et de contempo- rains. Dévoué à l’art toute sa vie, rêvant de la création d’une galerie nationale, il fit savoir qu’il était prêt à faire don de sa propre collection à la nation. Ses efforts furent couronnés de succès et en 1826, soit deux ans après l’acquisition par l’Etat des tableaux de M. Angerstein (le noyau de la National Gallery), il fit don de soixante des siens, dont quatre Claude Le Lorrain, deux magnifiques Rembrandt, un Rubens, deux Wilson, un Wilkie… Beaumont partagea son existence entre son château et sa résidence londonienne, Grosvenor Square (D.N.B.).
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