Niépce correspondance et papiers

792 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS .Telles sont, dans l’état actuel de ma découverte, les améliorations dont elle me parait susceptible 1 . Les plus importantes tiennent surtout à l’efficacité des moyens que fournit l’optique à l’aide du mégascope et de la // chambre noire ; mais ces divers perfectionne- mens m’eussent 2 entrainé dans des dépenses que ni le tems, ni ma position ne me permet- taient de sacrifier prématurément. .Si vous croyez, Monsieur, que ces détails puissent présenter quelque intérèt, ou m’être de quelque utilité, veuillez, je vous prie, en donner communication 3 : vous obligerez infiniment celui qui a l’honneur d’être avec autant de respect que de considération, .Monsieur, &c. &c. 4 433 Notice (H.R.C.) 5 Kew, 4 ou 5 novembre 1827. Seconde note sur l’héliographie Notice sur l’héliographie. // *J’ai cru pouvoir donner *.Héliographie. (Dessins & gravures.). ce nom à l’objet de mes recherches, en attendant une .Notice 6 sur quelques resultats obtenus spontanément dénomination plus exacte. par l’action de la lumière. .Les essais que j’ai l’honneur de présenter, sont les premiers résultats, un peu satis- faisans, de mes recherches sur la manière de fixer l’image des objets par l’action de la 1824 1829 Des débuts de la photographie jusqu’à l’association avec Daguerre 1. Remarquer le curieux ton de ce texte où l’inventeur présente sa découverte sans la détailler, s’excuse de montrer des résultats imparfaits et s’étend sur les perfectionnements possibles qu’il prévoit. Tout ceci indique que Nicéphore n’envisageait pas véritablement d’annoncer sa découverte mais plutôt qu’il dési- rait montrer ses images pour susciter un intérêt, des encouragements et un soutien financier. En réalité, cette note prouve que l’annonce de l’invention était prématurée. On peut penser que ceux qui recevront la notice élaborée autour de ce premier texte sentiront les difficultés qu’éprouvait l’inventeur à présenter ses travaux. 2. Et non en eussent . 3. A Conyngham (v. infra). 4. Cette « note sous forme de lettre » (v. 434) présente d’autant plus d’intérêt qu’on sait, presque jour par jour, comment les choses s’étaient passées au long de la quinzaine écoulée. Le 16 octobre, Niépce avait écrit à Aiton ; sans réponse de sa part, il lui avait récrit le 22 ; peut-être le jour même, Aiton lui avait fait dire que le marquis de Conyngham, saisi de sa demande du 16, allait s’en occuper incessamment. Craignant de ne pas être admis à présenter lui-même son invention, Niépce avait rédigé une note ; il la tenait prête depuis une semaine lorsque le 30, Aiton avait fait annoncer sa visite ; enfin, le 31, comme convenu entre eux, Nicéphore n’eut qu’à recopier sa « note sous forme de lettre », à préparer un paquet de ses épreuves, à faire porter le tout à Aiton qui lui-même le remit à Conyngham (v. 434). 5. Publ. in PH.J mai 1952. 6. Qui doit être considérée comme la seconde (v. 432n). Sans risque d’erreur ou presque, on peut affirmer qu’il s’agit ici de cette « autre note » que Nicéphore venait de préparer le 5 novembre (v. 434), autrement dit de la « nouvelle note » qu’il adressera à Aiton, enfin très vraisemblablement de la « petite notice » qu’il se félicitera d’avoir eu la bonne idée de rédiger et qu’il enverra à Bauer, à l’intention de Home, le 22 novembre (v. 438, 439).