Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 841 460 Lettre (A.S.R.) 1 Chalon-sur-saône, 10 mars 1828. Nicéphore et Isidore à Bauer. .Châlon-sur-Saône, le 10 mars 1828. .Monsieur, .J’ai reçu avec la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 29 février passé 2 , l’extrait mortuaire de mon frère. Je me suis empressé de donner communication de cette pièce à notre notaire ; mais telle qu’elle est elle ne peut être valable en France. Il est donc absolument indispensable que la signature de M r . le curé soit visée par l’autorité supérieure anglaise, et ensuite par le consul français pour l’authenticité de cette derniere signature. Cet extrait, revêtu de ces formalités, nous est de la plus grande importance, et nous en avons le plus pressant besoin pour l’arrangement de nos affaires. Vous m’avez témoigné, Monsieur, et vous voulez bien me témoigner tant d’obligeance, que j’accepte avec le plus vif empressement l’offre de votre utile intervention dans la circonstance qui se présente. Veuillez donc prendre la peine de me procurer le plus tôt possible, le nouvel extrait mor- tuaire ; vous me rendrez un service bien essentiel. Je vous prierai en même tems, de m’adresser la note des avances que vous aurez été dans le cas de faire à cette occasion. .Nous sommes arrivés ici le 26 février, en bonne santé quoique un peu fatigués des 3 longues nuits qu’il nous a fallu passer dans la diligence, mais à notre arrivée, nous avons trouvé auprès de tout cequi nous est cher, le remède le plus efficace et le mieux approprié à notre triste position Je regrette bien sincèrement, Monsieur, que le peu de tems qui me reste, me prive du plaisir de m’entretenir plus longtems avec vous : j’espère m’en dédom- mager une autre fois. Permettez que nos enfans s’unissent à ma femme / 3 à moi dans l’ex- pression unanime de tous les sentimens que vous avez sçu nous inspirer. Mon fils, extrê- mement touché et reconnaissant du joli cadeau que vous avez eu la bonté de lui faire sachant qu’il s’occupe d’histoire naturelle 4 , me prie de lui céder un instant la plume pour vous témoigner // lui même sa gratitude. Agréez en même tems, l’hommage de la mienne ainsi que l’assurance de la considération très-distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’être, .Monsieur, .Votre très-humble et très obéissant serviteur, ://: N. Niépce. P.S. Veuillez, Monsieur, nous rapeller au souvenir de M r . et M me . Cassel, et dire à M r . Cassel que je me propose bien d’avoir le plaisir de lui écrire dans le courant de la semaine./. 5 Monsieur, Le vif et obligeant intérêt, que vous avez bien voulu prendre à la position malheureu- se de mes parens, pendant leur séjour à Kew, m’avait inspiré pour vous, Monsieur, des sen- timens de reconnaissance, que le précieux cadeau que mon père m’a remis de votre part, ne fait qu’augmenter encore ! 1. Publ. in U (doc. 75). Une phrase en avait été publiée dès 1844 par Robert Hunt (R.H. p. 26). 2. V. 458. 3. Manque et. 4. Nous ignorons quel était le cadeau en question. 5. Les lignes qui suivent sont de la main d’Isidore. 460 1824 1829
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