Niépce correspondance et papiers
844 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 462 Obligation (A.D.S.L. 3E 6035). Inédit Chalon-sur-Saône, 28 mars 1828. Nicéphore emprunte 60.000 francs à Gabriel Desarbres. N° 75 Par devant Guy Suzanne Louis Granjon & son collègue, notaires royaux à la résidence de Châlon sur Saône, départe- ment de Saône & Loire, soussignés. Sont comparus Monsieur Joseph-Nicéphore Niépce, pro- priétaire demeurant au Gras commune de Saint-Loup de Varenne, arrondissement dudit Châlon, et Madame Catherine- Agnès Romero, son epouse, qu’il autorise expressement à l’ef- fet des présentes. «Ledit Sieur Niepce, agissant tant en son nom personnel, «que comme seul et unique héritier de Monsieur Joseph «Claude Niepce, son frère, décédé à Londres 1 le cinq fevrier «dernier». Et Monsieur Jacques-Marie-Joseph-Isidore Niepce, aussi propriétaire demeurant audit lieu du Gras et avec lui et de son autorité procédante Madame Barbe-Eugénie Gaucher-de Champmartin son épouse 2 . Lesquels dits Sieurs & Dames Niepce, de gré et libre volonté, reconnaissent et confessent devoir conjointement et solidairement les uns pour les autres, l’un d’eux seul pour le tout, et sans division de biens à quoi ils renoncent ; A Monsieur Gabriel Desarbres, // neveu 3 , propriétaire domicilié à Paris, actuellement en séjour audit Châlon, ci-pré- sent et acceptant pour lui et les siens, la somme de soixante mille francs, pour pareille somme par lui présentement, réelle- ment et comptant prêtée à la vue des soussignés notaires, en diverses valeurs ou billets par lui endossés sur des bonnes mai- sons de Châlon, et dont la plus longue échéance ne va pas au delà du mois de decembre prochain, auxdits Sieurs & Dames Niepce, qui le reconnaissent, et déclarent que cette somme est empruntée pour payer et acquitter diverses sommes dues, tant par Monsieur Joseph Nicéphore Niepce que par M feu Monsieur Joseph Claude Niepce son frère. Laquelle dite somme de soixante mille francs, lesdits Du 28 mars 1828 Obligation de 60,000F Grosse à Mr. Desarbres 1824 1829 Des débuts de la photographie jusqu’à l’association avec Daguerre 1. Précisément à Kew, on l’a vu. 2. C’est cet esprit de solidarité qu’en novembre 1827 Nicéphore appréciait comme une « généreuse inspira- tion de la tendresse filiale » (v.438).Désormais et jusqu’à sa mort, Isidore et Eugénie partageront ses embar- ras financiers. 3. Rappelons qu’en 1817, Nicéphore avait essayé d’emprunter à Charles Desarbres.
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