Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 869 475 1824 1829 sacrés 1 ; nous ne devons pas regarder à la plus légère dépense qui ne serait pas indispensable. Vous nous faites part, mon cher Antoine, de vos doléances ; mais, si vous étiez dans notre position, vous vous trouveriez à coup sûr bien malheureux ; car nous n’avons personne qui vienne à notre secours. Je vous recommande donc expressément, tant au nom de votre maman qu’au mien propre, de remettre le voyage projetté, à une époque moins fâcheuse et moins gênante pour nous. D’autres considérations, que je dois taire dans ce moment, doi- vent faire de cette recommandation, une défense positive de notre part, que vous ne devez pas vous permettre de transgresser 2 . Nous saurons vous avertir quand il en sera tems, et nous aurions encore plus de plaisir à vous voir venir avec la croix de S t . Louis. Nous espé- rons pouvoir vous faire passer quelque chose dans les premiers jours du mois prochain, mais à condition toute fois, que ce sera uniquement pour acquitter vos dettes. Les circonstances malheureuses où nous sommes, mon cher Antoine, doivent vous convaincre de la nécessité où vous êtes plus que jamais, de songer à votre avenir : c’est une vérité que nous ne pouvons plus vous // laisser ignorer, et dont il est bon que vous profitiez : ainsi prenez vos arrange- mens en conséquence ; nous apprendrons avec la plus vive satisfaction, que vos démarches à cet égard, ont eu le plus heureux résultat 3 . Votre frère 4 , qui vient d’avoir plusieurs accès assez forts de fièvre tierce*, en est grâce à Dieu, débarassé depuis quelques jours ; mais il a encore [besoin] de ménagement. Recevez, mon cher Antoine, les embrassemens de votre maman ainsi [que les] miens, et mille choses amicales de nos enfans. Victor nous a écrit ou fait écr[ire demandant] de l’argent. Si nous ne lui avons pas répondu, il doit en savoir la rai- son. Il est [...] 5 qu’on ne peut pas oublier. Quant à sa demande, vous pouvez lui faire part de cette lettre, ou même simplement de notre position. ://: J.N. Niépce Monsieur Monsieur Mignon-Antoine, garde du corps du roi, comp ie . de Noailles, hôtel des gardes, quai d’Orsay, .à Paris. 476 Procuration (A.D.C.O. 4E 10/56 13/08/1828). Inédit Saint-Loup-de-Varennes, 2 août 1828. Nicéphore donne pouvoir au Sieur Morel, clerc de notaire à Dijon, d’emprunter pour son compte la somme de 18.000 francs. Par devant Guy Suzanne Louis Granjon & son collègue, notaires royaux à la résidence de Châlon sur Saône, départe- ment de Saône & Loire, soussignés. Sont comparus Monsieur Joseph Nicéphore Niepce, pro- 1. Ces engagements étaient ceux que Nicéphore prenait à l’égard de ses parents et amis qui, comme Curley, mettaient continuellement des fonds à sa disposition. 2. Nous ne devinons pas quelles étaient ces « considérations ». 3. A cette époque, Antoine Mignon, toujours garde du corps de 2 e classe, aspirait « à passer dans les vétérans » (v. 481). 4. En l’occurrence Isidore. 5. Illisible. Du 2 août 1828.
RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==