Niépce correspondance et papiers
Vu par nous, président du tribunal civil séant à Chalon su Saône (Saône & Loire) pour légalisation des signatures de M es . Granjon & Méray notaires royaux en cette ville, auxquelles foi doit être ajoutée. Chalon s/S. le 4 août 1828 Pour M r le Président Lebrun 1 juge Certifié veritable & annexe à la minute d’une obligation recue par les notaires soussignés cejourdhui aout mil huit cent vingt huit./. Guenée Morel Borne 477 Lettre (A.D.C.O. 4E 10/56 13/08/1828). Inédit Saint-Loup-de-Varennes, 11 août 1828. Nicéphore à Maître Borne. .Au Gras, le 11 août 1828. .Monsieur, .J’ai reçu les fonds que vous m’avez expédiés à l’adrèsse de M r . Granjon, conforme- ment à votre lettre d’avis du 4 de ce mois 2 : ces fonds montant de l’emprunt de 18000 que vous avez eu la complaisance de négocier pour mon compte 3 , et dont vous avez déduit les frais occasionnés, ainsi que les honoraires qui vous sont dus. Je ne puis que vous témoi- gner de nouveau, Monsieur, combien je regrette d’avoir tant tardé de vous accuser récep- tion de cet envoi ; mais, heureusement pour moi, vous savez à qui en imputer la faute quelque inconcevable qu’elle vous paraisse. Cette réflexion en amènerait d’autres tout aussi pénibles, car elle donnerait lieu à un rapprochement qui nous fait trop vivement sentir tout ce qui nous manque, et tout ce qu’il nous était possible de désirer... Ceci ne peut être une énigme pour vous, Monsieur, et vous jugerez par là combien je devais être empressé de vous connaître personnellement 4 . J’espère que vous me permettrez de culti- ver les rapports établis entre nous 5 . Je me félicite en mon particulier, de la circonstance qui les a fait naître, et fût nous a procuré un si digne dépositaire de nos intérêts et de toute notre confiance. 1. Pierre Lebrun. 2. Inconnue. 3. En réalité, les fonds, qui avaient été expédiés dès le premier août (v. 478), étaient destinés à Isidore et Eugénie : « Ecrit à M r . Borne, notaire à Dijon, pour lui accuser réception de 18.000 francs qu’il a empruntés pour nos enfans », notait ailleurs Nicéphore (v. 473). C’est incontestablement grâce à cette somme qu’Isidore fera l’acquisition du domaine de Lux peu de temps après (v. 480). Sachant dans quel embarras financier se trouvaient les Niépce, cet emprunt-ci peut paraître surprenant. Il n’est pourtant guère probable qu’Isidore ait eu l’inconvenance de l’exiger de son père. Il faut y voir plus probablement l’effet d’une déter- mination obstinée de la part Nicéphore, soucieux de respecter « les sentimens [...] si bien connus » que Claude nourrissait pour son neveu. « Nous ne devons rien craindre de ses dispositions ultérieures à votre égard », avait-il écrit à Isidore et Eugénie en janvier (v. 454). 4. Si ces propos n’étaient pas énigmatiques pour Maître Borne,ils le sont pour nous,principalement par le « rap- prochement » qu’en faisait Nicéphore. 5. Rapports qui avaient été établis à l’occasion de la vente du domaine de Colombey, deux mois auparavant (v. 471). 872 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 1824 1829 Des débuts de la photographie jusqu’à l’association avec Daguerre
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